compagnie méditerranéenne
Le Cimetière des voitures
de Fernando Arrabal
Adaptation & Mise en scène par Gil GALLIOT
Avec : Marjory Gesbert, Jérémy Lemaire, Frédéric Rubio, Clément Vieu, Guillaume Geoffroy & Pascal Castelletta
Scénographie - Alain Lagarde
Costumes - Chouchane Abello
Régie - Thibault Caligaris
avec le soutien du Théâtre du Chêne Noir, du Théatre de Grasse, La Maison - Nevers, Le Théâtre National de Nice, Le Theâtre 13/Seine & le Théâtre Georges Brassens - St Laurent du Var.
Le Cimetière des Voitures de Fernando Arrabal est une dystopie où les chambres d’un étrange hôtel seraient remplacées par des carcasses de voitures rouillées. Dans cette arène, les personnages endossent des rôles complexes, incarnant tour à tour les serviteurs, les puissants, les servis, les soumis et les artistes.
Au cœur d’une société où les femmes auraient presque totalement disparu et où la musique est bannie, une poignée d’individus tente de survivre au sein d’un cimetière de voitures. Chacun d’entre eux est constamment surveillé ou recherché par une mystérieuse milice, avec une attention toute particulière sur Émanou, un musicien qui organise des concerts clandestins contre l’ordre en place.
Initialement interdit et mis en scène pour la première fois en France en 1966, "Le Cimetière des Voitures" a finalement été présenté en espagnol en 1977, deux ans après la mort de Franco.
Cette œuvre atypique n’est pas simplement une pièce de théâtre conventionnelle, mais plutôt un terrain de jeu artistique, offrant au metteur en scène et aux acteurs une toile complexe où se mêlent visions, atmosphère et la promesse d’une théâtralité extrême.
Dramaturge (plus de cent pièces de théâtre), cinéaste (Le Cimetière des
Voitures,1983), romancier, essayiste, peintre et poète, Fernando Arrabal arrive en France à vingt-trois ans et se lie à la faune artistique. Il appartient pendant trois années au groupe surréaliste d’André Breton, fréquente les Nouveaux Réalistes et Miró puis se lie d’amitié avec Salvador Dalí, Pier Paolo Pasolini, Luis Buñuel…En 1962, il crée le mouvement Panique avec Roland Topor et Alejandro Jodorowsky. Il est nommé Transcendant Satrape du Collège de Pataphysique en 1990, rejoignant Marcel Duchamp, Eugène Ionesco, Man Ray, Boris Vian…
Ses pièces de théâtre sont parmi les plus jouées au monde, elles sont mises en scène dans tous les pays et dans toutes les langues. En 2015, le plus grand théâtre de Madrid a été baptisé de son nom.
« Les personnages de mes pièces, c’est moi, tout ce que je ne fais pas. C’est un exorcisme, une libération.
Comme je ne conçois pas l’amour sans violence, plus il y a de tendresse dans mon théâtre, plus il y a de violence, par contraste.
Mes thèmes ? Dieu, l’amour, les choses magiques, fantastiques, le bonheur, la souffrance.
J’écris tout ce qui me passe par la tête, presque en état second. J’écris pour moi, comme pour me droguer. Si le public aime, tant mieux, sinon, tant pis. C’est un jeu, une exaltation. Mais je commence à me dire que c’est peut-être grave ».
Fernando Arrabal
Le mot de l’auteur à l’issue de la représentation
« …ayer estuve muy conmovido y muy emocionado en un teatro parisiense por el asombroso estreno de mi ‘Cementerio de coches’ que había admirado - desde hace 55 años - dirigido por los más grandes directores en los lugares más soberbios del planeta »
« hier j’ai été très ému et très bouleversé dans un théâtre parisien par la surprenante première de mon Cimetière des voitures que j’avais admi-ré - pendant 55 ans - dirigé par les grands metteurs en scène dans des endroits inouïs de la planète… »
Du 4 avril à 21h00 au 21 avril à 22h30
Théâtre de l’Epée de Bois - Paris
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